Pouvez-vous investir dans la bourse en souscrivant à une assurance-vie ?

Il est toujours intéressant de diversifier son portefeuille de placements, et les conseillers en gestion de patrimoine le recommandent, quel que soit votre profil d’investisseur. Si vous avez choisi l’assurance-vie pour y faire fructifier votre argent, sachez que vous avez tout à fait la possibilité d’opter pour cette diversification en optant pour le contrat multisupport. Vous pouvez même investir dans la bourse via les placements cotés qui sont les actions, toujours en guise de diversification et afin de générer du rendement à votre contrat.

 

Le contrat multisupport de l’assurance-vie

L’assurance-vie propose 2 types de contrats : le monosupport (uniquement basé en fonds en euros et qui tend à disparaître), et le multisupport. Ce dernier intègre à la fois des fonds en euros et des actions qui sont des unités de compte (UC). Celles-ci sont extrêmement diversifiées, car contiennent des placements financiers de différents types, générant chacun leurs propres rendements. En ce qui concerne les actions cotées en bourse, cela expose particulièrement l’épargnant à des frottements à la volatilité de leurs marchés. Ce ne sont pas tous les placements cependant qui sont intégrés dans la poche d’UC d’une assurance-vie, mais une partie de ceux-ci, sélectionnés par l’assureur en fonction de leurs performances.

 

Une sélection de placements boursiers

L’assurance-vie propose des actions cotées que sont les OPCVM et les ETF (exchange traded funds ou fonds indiciels). Ce, à la différence des actions non cotées intégrant le “Private equity” que nous allons analyser plus bas. Dans ce cas, vous n’investissez pas dans la Bourse.

Les OPCVM ou Organismes de placement collectif en valeurs mobilières qui sont des titres interchangeables et fongibles. Il peut s’agir de Fonds de placement collectif (FCP) ou de Sociétés d’investissement à capital variable (SICAV). Ces titres sont émis sur le marché boursier après l’agrément de l’Autorité des marchés financiers.

Idem en ce qui concerne les ETF. Ces derniers se différencient des OPCVM du fait qu’il s’agit de fonds gérés. Les ETF ont pour vocation de répliquer un indice boursier et, de manière générale, constituent un bouquet d’actions sélectionnées. Plusieurs types d’ETF peuvent être souscrits : les ETF sur indices de marché, les ETF sur indices de stratégie et les ETF avec possibilité d’effet de levier.

 

Les autres types de supports dans le portefeuille d’une assurance-vie

Outre les actions, vous disposez aussi d’autres types de supports, tels que ceux adossés à l’immobilier, de même que les actifs dits tangibles – qui sont des placements atypiques.

Les supports adossés à de l’immobilier sont les placements pierre-papier. Les plus courants dans une assurance-vie sont les Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) qui gèrent un patrimoine d’immeubles professionnels diversifiés. On les appelle les SCPI de rendement, et elles délivrent d’excellentes performances (un taux de distribution de plus de 4.8% par an en moyenne). Les sociétés civiles immobilières (SCI) intègrent aussi la poche pierre-papier de l’assurance-vie, ainsi qu’une sélection d’Organismes de placement collectif immobilier (OPCI). En bref, les placements pierre-papier sont considérés comme des actions non cotées en bourse et font partie de la catégorie des “Private equity”. La pierre-papier fait d’ailleurs partie des actifs tangibles.

Les autres types d’actifs tangibles sont, par exemple, les terres rares, les forêts, le vin, les pierres précieuses ou encore les infrastructures. Ce ne sont pas ces actifs proprement dits qui seront gérées dans un portefeuille d’assurance-vie, mais leur version “papier”. Exemple : l’or-papier, les actions via l’adhésion à un groupement forestier, ou encore celles relatives à l’exploitation de caves à vin, etc.

Quelle volatilité ? Celle des actifs tangibles n’est pas aussi élevée que la volatilité des actions en bourse, mais toujours est-il que leur évolution peut être imprévisible et que la surveillance de leur marché s’impose.